Durant une quinzaine d’années, le «
cabinet de cidrologie » de Kerloaï, réunit une confrérie de papys cidriers, tous diplômés « licence IV » pour broyer les pommes et en presser le jus dans la plus grande convivialité selon la maxime «
des potes et des pommes » inscrits sur le mur du « Ty Ar Chistr ».
A l'origine, Il y avait Henri, René, Jean, Louis et Marcel puis Ils ont coopté d'autres
" stagiaires" comme François, Gérard, un autre Jean, Youenn, Charles, Michel...
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L'équipe fondatrice. Cliquez sur la photo pour lire la plaque
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Autour du pressoir, de nouveaux stagiaires |
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Le matériel utilisé est hérité du passé mais a été adapté : un moteur électrique entraîne le broyeur à pommes, un vérin hydraulique fait descendre le « maout », la grosse pièce de bois qui presse les lits de pommes broyées et les sacs de toile synthétique ont remplacé la paille. Henri, professeur émérite en cidrologie, commente la pressée de 2016: «
Il y a moins de jus dans les pommes, mais la quantité de sucre, c'est assez bon : le densimètre annonce 1.067 grammes par litre, c'est correct. On a assez de pommes pour faire entre quinze et 20 barriques. Elles viennent de Rosporden et de Kerloaï : il y a des Kermerrien, Dous Moen, Pot de chien, Stang Ru, Jus d'or, Coat Ligné et un peu de Marie Ménard. Le fait d'associer plusieurs variétés et de disposer d'un volume conséquent permet de produire une cidre de qualité constante».
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Les papi-cidriers ont maintenu la tradition |
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et formé de nouveaux pratiquants |
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La licence IV !
Progressivement, le jus de pommes va fermenter et se transformer en cidre qui sera mis en bouteille au printemps prochain. «
On verra alors si les stagiaires ont progressé : c'est dangereux de leur donner la licence IV tout de suite ».
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Rémy, à gauche, a été coopté par les cidriers de Kerloaï |
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Il les reçoit désormais autour de son propre pressoir |
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Rémy Le Mao, ancien enseignant à l'école Joliot-Curie, était venu avec ses élèves à Kerloaï lorsqu'il était en activité pour suivre la fabrication du cidre. Une fois en retraite, il avait rejoint le groupe. Il s'est équipé d'un pressoir afin de perpétuer les rites ancestraux que lui ont transmis les membres du cabinet de cidrologie . Puis, c’est lui qui a accueilli les papis cidriers autour de son pressoir.
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