Saint Alain et Sainte Candide


Comme le veut la tradition, la paroisse rend hommage à ses saints patrons le dernier dimanche du mois d'août. Coup de projecteur sur Saint Alain et Sainte Candide.

Les statues de St Alain (18e siècle) et Ste Candide

Évêque de Quimper


"Alain, saint du pays de Scaër", ainsi débute le poème de Brizeux écrit «au mois de la moisson, 1843», une prière pour « réconforter les Bretons». Dans le poème aux accents «révolutionnaires» de Brizeux, il était question de la misère des paysans du XIXe siècle : «Sur nous toujours le travail, toujours la pauvreté; le cœur de la terre, chaque jour, nous le perçons avec le fer, d'autres mangent le froment semé de nos mains». Le cantique de saint Alain fait allusion aussi aux dures conditions de vie : «Er park, Er c'hoat, er veil-paper» (au champ, en forêt, à la papeterie) et exalte la volonté des lutteurs («Gournerien») dans l'adversité. 
Ce saint Alain, représenté sur un vitrail de l'église sous le blason de Quimper, aurait été évêque de Quimper, peu après saint Corentin. Il s'agirait d'un saint apocryphe de l'église bretonne, non reconnu par l'église romaine. Saint-Alain figure sur le calendrier au 9 septembre.

Ste Candide et St Alain, œuvre de l'atelier Le Reste



  Venue d'Outre-Manche


Sainte Candide illustre la date du 4 septembre dans le «Buhez Ar Zent», la vie des saints, le livre incontournable des familles bretonnes du début du XXe siècle. Candide, ou Gwennok, ou Claire, était la fille de Vroc'han, un roi breton d'Angleterre, «c'est-à-dire d'avant les invasions celtiques en Armorique». Elle était désirée par le fils du roi d’Écosse, mais choisit de se consacrer à Dieu. Elle demanda à fonder un couvent en Armorique et débarqua à Plœmeur, près de Lorient. Dans le Barzaz-Breiz, il est fait allusion au Père Ratian et à sainte Candide qui évangélisèrent la région de Tourc'h-Scaër au Xe siècle.











Cette statue autrefois placée près de la dernière maison du Chemin de la Vieille Source ( derrière le collège St Alain) serait-elle la Sainte Candide, de ce poème de Youenn Gwernig ?



" C'était un petit chemin creux
Couvert d'aubépines et de noisetiers
Chemin de mon enfance
La Statue de sainte Candide se levait
Pour m'y accompagner
Ou peut-être ma grand-mère
Je ne m'en souviens plus très bien
Ce pin était si haut, si nu
Que je n'ai jamais osé dénicher son nid de pie
Fleurs et plantes de toutes sortes
Poussaient, pures et sans bruit,
Sur les talus du chemin creux
Ma Grand-mère ou Sainte Candide
Je ne m'en souviens plus très bien
Les cueillait pour faire des remèdes
Qui guérissaient les blessures des gens
Lesquelles étaient bonnes ?
Je ne m'en souviens plus très bien
Je suis trop bête, et en vie, hélas !
Ma grand-mère est morte depuis longtemps
Et l'on a rasé son petit chemin creux
Aubépines et noisetiers par un bulldozer





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