Opération ramassage de poules


En 1981 pour pallier le manque à gagner consécutif à la fermeture des buvettes sur les stades les clubs sportifs ont trouvé d'autres sources de revenus. Les Gournerien Skaer et l'AS Scaëroise mirent leurs supporters à contribution pour ramasser des poules dans les élevages industriels de pondeuses. Les associations de parents d'élèves  furent également sollicités par les éleveurs. Chaque poule déplacée de sa cage au camion de l'abattoir rapportait quelques centimes à l'association.
Après une bonne année de ponte, les poules avait une fin variable selon leur degré de fraîcheur : elles seront utilisées dans les recettes de potage, pour les aliments pour chiens ou chats . La grappe ovarienne, c'est à dire les œufs en formation servaient à fabriquer des aliments pour les serins.


 photo d'octobre 1991



photo de 1981


Le porteur agit comme un automate

Le poulailler avait beau être entièrement automatisé dans son exploitation :alimentation, aération, collecte des œufs... il subsistait encore des opérations manuelles comme introduire les jeunes pondeuses dans les logettes  sur quatre étages et  un an plus tard, les en retirer une fois leur carrière terminée. Ce n'est pas un travail de tout repos. Les ramasseurs de poules travaillaient dans la  poussière,  l'odeur, le bruit. Gare aussi aux allergies!

Il fallait d'abord ouvrir les cages, puis agripper les poules par leurs pattes pour les en extraire. "Pour celles du dernier étage il faut monter sur un escabeau; pour celles situées près du sol il faut mettre à genoux". D’autres personnes  portaient les poules vers le camion: même s'il y a un à chaque bout du bâtiment cela en représentaient des kilomètres en une soirée. "Les jambes s'alourdissent les paroles deviennent rares le porteur agit comme un automate". Heureusement qu'il y avait une pause casse croûte pour souffler un peu.!
Il existait  des chariots sur lesquelles on pouvait  placer jusqu'à quatre-vingt  poules :cela diminuait les pas inutiles mais ce chariot n'intéressait pas tous les porteurs habitués depuis longtemps à porter leur poule six par six . Au camion, d'autres volontaires aidaient le chauffeur à loger ces pondeuses à la retraite dans les caisses plastiques.