Brizeux qualifiait le Pardon de Coadry comme le roi des Pardons "car la Cornouaille y envoie tous ses cantons. Au milieu du XIXe siècle, pour faire la promotion de cette fête, point de réseaux sociaux, ni même les journaux mais une promotion via des chansons en breton sur feuilles volantes vendues par les colporteurs sur les champs de foire.
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Une Gwerz pieuse, géologique et publicitaire
Ainsi « Bulliou an Aotrou Christ », une gwerz (complainte) pieuse de 88 couplets de quatre vers, composé par un chanoine de Quimper à la fin du XVIIIe siècle, dont l’objectif est d'attirer les pèlerins à Coadry par le biais des pouvoirs supposés des pierres de croix, les staurotides.
Dans la première partie de la chanson, on apprend que la chapelle a été abandonnée en 1155 et retrouve un intérêt en 1405 grâce aux pierres de Croix envoyé par le Christ pour remercier un noble d’avoir prié à Coadry. La première partie de la chanson énumère les avantages spirituels destinés à ceux qui visitent la chapelle. La seconde partie est constituée d’exemples de la puissance de ces pierres.
Ainsi René Joannas perd la vue en jetant la pierre au lieu de la remettre à son vicaire, il reste aveugle jusqu'au moment où il en ramène une autre de Coadry. Marie Méné est sauvée par la pierre de croix d'un accouchement trop long et à l'issue certainement fatale.Un certain René Jorant jette dans la rivière la pierre de Coadry appartenant à deux femmes de Vannes, il en tombe mort et depuis, les poissons de l'endroit entonnent "O Crux Ave" chaque Vendredi Saint...
La pierre de Coadry aurait des vertus multiples protégeant de la rage et de la foudre, elle chasse les mauvais esprits. Elle protégeait les enfants qui en portaient une fixée dans les vêtements :un enfant de Scaër tombé dans un puits fut maintenu hors de l'eau par Jésus en personne jusqu'à sa délivrance.
Dans la première partie de la chanson, on apprend que la chapelle a été abandonnée en 1155 et retrouve un intérêt en 1405 grâce aux pierres de Croix envoyé par le Christ pour remercier un noble d’avoir prié à Coadry. La première partie de la chanson énumère les avantages spirituels destinés à ceux qui visitent la chapelle. La seconde partie est constituée d’exemples de la puissance de ces pierres.
Ainsi René Joannas perd la vue en jetant la pierre au lieu de la remettre à son vicaire, il reste aveugle jusqu'au moment où il en ramène une autre de Coadry. Marie Méné est sauvée par la pierre de croix d'un accouchement trop long et à l'issue certainement fatale.Un certain René Jorant jette dans la rivière la pierre de Coadry appartenant à deux femmes de Vannes, il en tombe mort et depuis, les poissons de l'endroit entonnent "O Crux Ave" chaque Vendredi Saint...
La pierre de Coadry aurait des vertus multiples protégeant de la rage et de la foudre, elle chasse les mauvais esprits. Elle protégeait les enfants qui en portaient une fixée dans les vêtements :un enfant de Scaër tombé dans un puits fut maintenu hors de l'eau par Jésus en personne jusqu'à sa délivrance.
Le Pardon vers 1900 |
Les échoppes et stands forains |
Les hommes à l'extérieur côté sud |
Les femmes côté nord |
Magie et Religion
L'auteur de la chanson n’avait-il pas aussi comme objectif de rechristianiser une ancienne pratique de magie populaire ayant peu à peu échappé à la surveillance de l’église. En effet, d’après ce texte, le pouvoir de la pierre s'entretient le plus simplement du monde en récitant dessus cinq pater et cinq avé chaque vendredi sans faute. L’auteur déclare avoir offert une pierre de Coadry au pape lors d'un voyage à Rome.
La pierre de Coadry a t-elle des pouvoirs magiques ? |
Thierry Rouaud a publié une étude sur cette chanson en 1993 dans la revue « Musique bretonne ». Il y écrivait que « L'argumentation employée ressemble trait pour trait à celle que l'on trouve aujourd'hui dans les encarts publicitaires destinés à vendre de miraculeuses croix, bagues, cristaux et médailles plus ou moins magnétiques ».
Source : ThierryRouaud, Musique Bretonne n°126