40 Scaërois moururent durant la première année de la guerre 14-18, dont neuf le 22 août 1914. Mais le 25 septembre 1915 fut le jour le plus meurtrier de ce conflit, pour la commune, avec quinze décès.
Henri Gilles, passionné d'histoire, a effectué des recherches au niveau national à partir des « livres d'or », pour dénombrer les soldats déclarés « morts pour la France ». Pour notre commune, 395 noms sont présents sur le monument aux morts, 353 sur le « livre d'or » recensant les personnes vivant à Scaër. Sur les cinq mois de guerre de 1914, il y 59 décès et 110 en 1915, l'année la plus meurtrière. « Dès la fin de 1914, des offensives locales très coûteuses en hommes eurent lieu sur tout le front de la Mer du Nord à la frontière suisse, sans succès. Ces offensives locales continuèrent jusqu'au printemps 1915. Puis, devant leur échec, une grande offensive se prépara pour l'automne, en Champagne, avec la volonté ferme de rompre le front allemand entre Auberive et Ville-sur-Tourbe, sur 25 km, par une attaque massive », explique Henri Gilles.
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| La tombe de Christophe Moysan au cimetière de Scaër |
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| Henri Gilles a recensé les Scaërois morts en Champagne |
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6.700 habitants en 1911
Le 118e Régiment d'infanterie de Quimper, associé durant toute la guerre au 19e Régiment d'infanterie de Brest, s'est trouvé en première ligne lors de la sortie des tranchées, le 25 septembre, à 9 h 15. Douze Poilus, dont les noms sont inscrits sur le monument aux morts scaërois perdirent leur vie lors de cette offensive, d'après le livre d'or : Mathurin Bas, 33 ans ; Christophe Billard, 32 ans ; Bertrand Jaouen, 24 ans ; François Jégou, 32 ans ; Jean Laz, 26 ans ; Jean-Louis Le Reste, 32 ans ; Yves Lescoat, 20 ans ; Pierre Mahé, 20 ans ; Christophe Moysan, 30 ans ; Noël Manchec, 22 ans ; Yves Rannou, 27 ans, Christophe Sinquin, 23 ans. On peut y ajouter d'autres combattants nés à Scaër, inscrits sur les monuments d'autres communes : Joseph Le Fur, 31 ans, à Guiscriff ; Charles-Guillaume Postic, 20 ans, à Melgven ; Charles-Louis Postic, 34 ans, à Saint-Thurien.
De cette hécatombe, il en résultera, pour la première fois, un solde naturel négatif en 1915, avec 155 décès pour 135 naissances. Lors de ces recherches, Henri Gilles a constaté que Scaër (6.700 habitants en 1911) était la cinquième commune du Finistère en nombre de morts après Brest, Quimper, Lambézellec et Morlaix.
La mairie dispose d'un document des recherches de David Ségalou recensant tous les morts de 14-18 (registres de décès, naissances, ministère de la Défense).
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| H. Gilles a visité les nécropoles d'Aubérive, La Crouée, Saint Thomas en Argonne où sont enterrés les Scaërois. |
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| La carte de l'offensive du 25 septembre 1915 |
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