Attirons l'attention sur trois éléments particuliers de la chapelle de Coadry
Induljansou
Le panneau de bois des «Indulgences», datant de 1830 . Dans la religion catholique, une indulgence est la rémission totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle encourue en raison d'un péché déjà pardonné, une «remise de peine» de purgatoire que le fidèle obtient à certaines conditions déterminées.
Sur le panneau de Coadry rédigé en breton "créole", les grandes indulgences (Induljansou bras) sont accordées par le pape Pie VIII
Sur le panneau de Coadry rédigé en breton "créole", les grandes indulgences (Induljansou bras) sont accordées par le pape Pie VIII
- le dimanche du Saint Sacrement et le samedi précédent,
- le quatrième dimanche d'octobre (second pardon) et la veille,
- le quatrième vendredi du Carême,
- le premier vendredi du mois.
Pour obtenir cette indulgence, il fallait se confesser, communier, vénérer la Sainte Croix, prier dans la chapelle pour «les besoins de l'église».
La «petite indulgence», Induljansou bihan, , est accordée si l'on vient à la chapelle, chaque
vendredi, prier «pour les besoins de l'église».
Le bénitier
A gauche de l'entrée de la chapelle, le bénitier est une ancienne mesure à grains réversible utilisée au Moyen-âge. On remplissait la cavité de grains pour la quantifier puis on la retournait dans un sac ou un récipient. De l'autre côté, il y avait une autre cavité identique pour une seconde mesure.
Si vous allez à Coadry, passez la main sous le bénitier pour le vérifier ...
Les bourrelets marqués de symbole devaient servir de poignées pour retourner cette mesure à grains.
Les bourrelets marqués de symbole devaient servir de poignées pour retourner cette mesure à grains.
Ce bénitier est une ancienne mesure à grains. Dans sa partie inférieure il y a une cavité semblable à celle qui est visible |
Une tribune ?
En observant les piliers de la nef au fond de la chapelle, un œil attentif constate que le sommet des piliers présente une saillie créant une petite plate-forme. Il est possible, voire vraisemblable qu'une poutre y reposait il y a bien longtemps. Poutre supportant le plancher d'une tribune( balcon) auquel on accédait par l'escalier menant au sommet du clocher. Il y a en effet une ouverture qui intrigue dans cet escalier.
Logiquement, il y avait un peu en avant du mur du pignon une autre poutre supportée par des piliers en bois s'élevant du sol de la nef.