Le programme Wilwater |
La plantation en 2006 |
90.000 arbres
90.000 boutures, de quatre variétés différentes, d'origine danoise, avaient été plantées sous l'égide de l'Association d'initiatives locales pour l'énergie et l'environnement (Aile), afin de déterminer quelle serait celle qui s'adapterait le mieux au biotope. L'enjeu du programme Wilwater, de l'Aile, est de démontrer l'intérêt environnemental et économique de la culture du saule en taillis à très courte rotation (tous les 3ans environ) au regard du contexte breton de reconquête de la qualité de l'eau.
A l'origine, il était prévu un taillis à très courte rotation (TTCR), destiné à être fauché et broyé par une machine semblable à une ensileuse. La plantation a été fauchée une seule fois, au bout d'un an, afin que plusieurs repousses repartent sur le même pied. « Avec un hectare de saule, on peut espérer produire la valeur de 3.500 litres de fioul, en déduisant l'énergie consommée pour la production », précisait un technicien à cette époque. La première récolte d’exploitation aurait dû être faite en 2010. Jusqu'à cette époque, on y épandait les boues de la station d'épuration, pour accélérer la croissance, comme le prévoyait le projet initial. Des allées étaient prévues tous les 50 mètres pour le passage des tonnes à lisier.
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Une rentabilité discutable
En 2012 ces saules atteignaient cinq mètres de hauteur et mesurent 5cm de diamètre: ils étaient donc prêts à être récoltés. À l'origine, il était prévu qu'une machine semblable à une ensileuse les fauche, les broie puis les transfère dans une benne. La technique fonctionne mais est onéreuse (80 € de l'heure). C'est pourquoi la commune a testé une technique de récolte plus classique: elle a mandaté, durant une journée, l'équipe des espaces verts de l'Esat Claude Martinière (CAT) de Scaër pour tronçonner les saules, les regrouper en gerbes qui puissent être saisies par le grappin d'un broyeur classique.
Pas moins de 1.000m² furent traités en une heure. Il s'agissait de mieux cerner le coût de l'exploitation: abattage, broyage, stockage sur site non encore déterminé et de calculer le tonnage dégagé en fonction de la surface. Le résultat ne fut pas probant et la commune choisit de se tourner vers une autre source d'approvisionnement pour alimenter la nouvelle chaufferie du groupe scolaire Joliot-Curie.
Jean-Michel Lemieux, adjoint aux affaires économiques à l'époque: « On peut avoir des livraisons de plaquettes sèches entre 80 et 110 €/la tonne. Avec ce système, le coût est estimé à 130 €". Pour la production des plaquettes, l'intérêt économique n'était donc pas probant.
De plus, la production estimée de Kervalaen suffirait à peine à subvenir aux besoins de fonctionnement de la future chaufferie sur une année. La commune devrait se fournir ailleurs les années suivantes, le temps nécessaire à la repousse.
Les saules continuent de croître |
Sans parler de fiasco, le bilan de cette expérience demeure mitigé.Une conclusion positive néanmoins : ces plantations assurent un couvert végétal qui facilite la repousse de la lande et limite le ruissellement.
En 2016, la commune fut candidate pour accueillir un centre de détention à Kervalaen... Mais cette candidature n'a pas été retenue. Et les saules continuent de croître ...
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