Yves Postic




En 1962, le dessinateur Len croquait pour la postérité les " grosses têtes" de la Mi-Carême autour du président Yves Postic. Yves relate quelques épisodes de cette époque. 


Le char de l'usine 

 


" A l'époque, l'amicale Brizeux gérait plusieurs fêtes locales : la Mi-Carême, le Pardon, les courses hippiques. J'ai été au comité durant 10 ans, dont 7 en tant que président (1962 à 1969) . Avant moi, il y avait Marcel Riolon et Robert Boédec m'a succédé." La Mi-Carême, ancien nom de la cavalcade était alors une fête locale annuelle qui se déroulait en mars : " Les chars étaient montés sur des petits camions ou traînés par des tracteurs neufs; les concessionnaires nous prêtaient des tracteurs pour faire leur publicité. Bien entendu, on ne cachait pas ces tracteurs".

Les carnavaliers se regroupaient par quartier : " Nous faisions un char dans la cour Cadiou avec Francis Le Bec, Jean Pensec, Francis Le Lann. Je me souviens de Fanfan la Tulipe, du Manège enchanté La papeterie de Cascadec construisait un char articulé , avec trois remorques. Ce char avait souvent le premier prix. Les ouvriers travaillaient sur les chars durant leurs factions; ils utilisaient les remorques qui leur servaient à l'usine. Cascadec fournissaient du papier à tous les carnavaliers. La fanfare de Cholet et l'harmonie municipale animaient le défilé . Le soir, il y avait bal chez Guernic, chez Glémarec, chez Lancien".

L'amicale Brizeux de 1962. De gauche à droite :  François Scouarnec, Basile Perrien, René Guéguen, René Bernard, Maurice Clairon, Marcel Jamet, Henri Massé ( commissaire aux comptes), Francis-Ollivier (vice-président), Yves Postic (président) Louis Le Fur (vice-président), Yves Flatrès, (secrétaire), Pierre Tallec, Jean Bolloré, (secrétaire), Francis Le Bec

 

Un billet, M'sieur le commissaire ?


L'entrée sur le circuit était gratuite. Par contre, les membres du comité sillonnaient le Sud-Finistère pour vendre des billets de tombola dont le premier prix était une voiture style 4CV ou Dauphine. Juché sur une camionnette cette voiture défilait lors de la cavalcade et accompagnait le comité dans ses tournées à Concarneau, Quimper.


 " A Douarnenez , on avait utilisé la sono sans autorisation et on nous avait conduit au commissariat. En sortant, j'ai vendu un billet au commissaire. A Quimper, même problème, là j'ai donné un carnet au commissaire…" . Yves Postic se souvient de multiples anecdotes cocasses de cette période : " Le soir, on rentrait tard, on allait manger au Brizeux, chez Henri Massé. .Si on ne bouclait pas notre budget, on allait voir le maire Pierre Salaün. Mais c'était dur d'avoir des sous avec lui ".



Le char de la Reine
Le char de la reine et de ses demoiselles d'honneur ( années 50)


A cette époque, le char de la Reine et de ses demoiselles d'honneur fermait le défilé. C'était une remorque surmontée d'un dolmen et de rochers en carton. " Il y avait un bal en début d'année pour élire la reine. Ce char défilait aussi à la fête de Toulfoen. Le comité conduisait encore la reine et ses demoiselles d'honneur aux Filets bleus de Concarneau." . La tradition des reines s'est maintenue jusqu'à la 50e édition.

Retour