La première cavalcade (il neigeait ce jour-là) remporte un franc succès. Même si cette première édition ne rassemblait que trois chars " Le roi fainéant, En revenant de Loge-Thaéron, Le bœuf gras ". En 1924, derrière un char, un écriteau symbolisait déjà cette fête : " Vive la joie et la gaieté, la neurasthénie est un péché". En 1927, il y eut un char qui s’appelait : « Le monde à l'envers quand les femmes voteront". Sur ce char, les femmes jouaient aux cartes, buvaient pendant que les hommes s'occupaient du ménage.
Une équipe de foot mixte et burlesque, années 30. Au centre, coiffé d'un bonnet, le gardien de but Joseph Jamet |
Mme Jourdan Marie Bas reine de la mi-carême 1926 demoiselles d’honneur : Françoise Monfort et Françoise Merdy. |
photo extraite du journal Ouest-Eclair du 07/07/1926 |
Le succès qui ne cessera de grandir au fil des ans. Les anciens passent le flambeau aux jeunes et l’esprit de la " mi-carême " demeure, avec chaque année des innovations qui font que la cavalcade demeure la plus attrayante de la région. " A Scaër, on possède le goût du beau, du travail soigné, fini, appliqué ; on s’attache à présenter le spectacle le plus séduisant. De nouvelles générations perpétuent l'esprit de la Mi-Carême : on tient toujours à faire honneur à une réputation solidement établie ".
Un groupe de chanteurs de rue . Photo prise au studio Burel |
Une des chansons de la Mi-Carême |
La fanfare scaëroise qui animait la mi-carême dans les années 30. Au premier plan : Jean Jouanjan, chef de musique |
Vive la joie et la gaieté
C'était au départ une fête locale, on y vendait des crêpes et feuilles de chansons. Paroles d’anciens :" On s’arrêtait pour chanter Dolorosa, Pays de Bohème. Les instituteurs jouaient du violon pour nous accompagner. On vendait les feuilles. La cavalcade, c’était la seule distraction locale à part les noces et les Pardons .On faisait la mi-carême pour la gaieté, pour amuser les gens. Jusqu'à la guerre, les chars étaient tirés par des chevaux. Il arrivait que les forains prêtent leur voiture pour faire un char. ". Depuis, à l'exception des années de guerre, la population de la petite commune rurale a continué l’œuvre de ces pionniers. Elle a pris ces dernières années une ampleur nationale et nous sommes loin des quelques chars de la première cavalcade traînés par des chevaux, le dimanche précédent la foire des Vieilles de 1923 ! Mais l’esprit n’a point changé. " Vive la joie et la gaieté, la Neurasthénie est un péché "
Dernière cavalcade avant guerre :La classe 39 : Jean Pensec, Joseph Derrien, Dédé Fur, Antoine Le Meur, Louis Bourhis, André Vasseur et Yves Kervran |