Robert Boëdec fonda aussi le premier Bagad scaërois vers 1950 puis s'investit dans l'organisation de la Mi-carême. Avec son épouse Annick, il a partagé quelques souvenirs de cette époque. ". On est venu me chercher. Je voulais bien m'occuper de cette fête mais pas des autres animations du comité des fêtes de l'époque : 14 juillet, fêtes du pardon, course de chevaux, les concours de boules.
Ce n'était pas des associations comme aujourd'hui mais des quartiers qui unissaient leurs bonnes volontés pour monter un char : le bas du bourg, le haut du bourg, Coadry, Kéranguen. " Le char de l'usine Bolloré, c'était spécial car il était construit à l'usine par les ouvriers avec le matériel et les véhicules de l'entreprise. C'était de bons techniciens. "
Le char de ma rue
Plus que de l'organisation de la fête en elle-même, Robert et Annick se souviennent de la construction des chars dans la rue de Kernabat : " On nous prêtait des voitures pour monter les chars. Toute la rue était conviée chez Jean Pensec ou chez Yves Postic: il y avait les instituteurs, les commerçants et même les chômeurs. On était mélangé: les familles Houziaux, Le Dez, Quéré, Hélias, Le Gall, Nerzic Marzin, Hullois, Pensec... c'était la rue quoi. On était une dizaine à faire le char et le double à défiler. Hubert Le Dez prêtait son camion et son garage. Durant tout l'hiver on faisait les fleurs en papier car la Mi-carême se déroulait en mars. On avait froid, je me souviens du bruit des chaussures sur la terre gelée. On se donnait le bras pour ne pas tomber."
Je me souviens de cet éventail... |
Le char "Atomic" à l'angle des rues Renan et Gauguin |
Annick Boëdec montre une photo de cette époque: "Je me souviens de cet éventail où sont nos enfants, Hervé, Brigitte et les gosses du quartier. Nous avons fait également un char sur le Cor de chasse ...Je me souviens des premières reines en costume breton dont le char était tiré par des chevaux...On invitait les responsables de la fête de Carhaix et ils nous rendaient la pareille.
Robert se souvient encore Le circuit en forme de huit empruntait les rues Jaurès, de Kerjégu, Renan, Coré, Pézennec, Zola, Le Hamp, Queignec avec un croisement au carrefour des feux tricolores actuels: " Ce n'était pas facile pour tourner près du cimetière".