Le blason de la commune a été créé par Bertrand Le Clec’h, un héraldiste de Querrien, dans les années 80; voici ce que représente chacune des parties qui le composent.
L'or peut symboliser la prospérité agricole de cette
vaste commune rurale. L'azur était autrefois la couleur des lutteurs scaërois.
L'onde évoque l'Isole et secondairement, les activités industrielles de Scaër
notamment la plus ancienne : les papeteries de Cascadec. Les deux «
pierres de Coadry » sont nombreuses dans le sol du nord-ouest de la commune :
ce sont des staurotides, du silicate d'alumine et de fer de couleur sombre
cristallisées en forme de croix. Par le fait, elles peuvent aussi rappeler les
nombreuses chapelles éparpillées sur le territoire de la commune.
Le bélier du pays des lutteurs
Le bélier rappelle le pays des lutteurs bretons, très
réputés à Scaër et servait de trophée de récompense (le « maout »). Les deux
haches d'armes sont empruntées à une famille noble : les Du Bot dont les armes
étaient « d'argent à deux haches d'armes adossées de gueules (ou de sable) ».
Les branches de chêne et de hêtre symbolisent la forêt domaniale de Coatloc'h
et, en ce qui concerne le hêtre, rappelle l'artisanat sabotier très pratiqué
naguère dans cette forêt. La croix de guerre 1939-1945 évoque les combats de la
Résistance (Kernabat notamment) de la fin de la seconde guerre mondiale.
Les Pierres de Coadry, une curiosité géologique
La composition de ce silicate d’alumine et de fer est la
suivante : silice 33%, Alumine:48%, Sesquioxyde de fer: 17%, Magnésie: 2%. IL a
la propriété d’assembler des cristaux en macle: la surface par laquelle sont
séparés les 2 cristaux enchevêtrés n’est
pas plane. les arêtes saillantes se coupent tantôt en angle droit (Croix grecque),
tantôt à 60 degrés( Croix de St André) . Il existe aussi d’autres formes de
cristallisation connue sous le nom de «
tombeau », de « clou »
Ces cristaux abondent dans certains schistes, cristallins ou
argileux, sur une zone allant de Baud à
Briec, en passant par Coadry et Coray, dont les champs ont constitué de
véritables gisements. La croyance populaire a prêté à ces « croisettes de Bretagne » des vertus
particulières. Aujourd’hui, les minéralogistes les collectionnent pour leur
forme, leurs particularités.
Cambry (Voyage dans le Finistère, 1794) écrivait à propos de
ces pierres de croix : « A
Coadry, on ramasse une grande quantité de ces pierres. Les
pauvres les donnent, les vendent aux pèlerins et aux
étrangers Il est peu de ménages
où l’on n’en conserve comme préservatif, comme talisman contre les naufrages et les chiens enragés.
On le croit propre à guérir les maux d’yeux. Les religieuses en faisant des
sachets que l’on suspendait au cou, qu’on portait dans sa poche ».
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