De 1933 à 2008, la paroisse de Scaër a diffusé une revue mensuelle intitulée « Kannadig Scaër » , c’est-à-dire « le petit messager scaërois ». Outre les informations à caractère religieux, cette revue publiait des sujets de société. Ainsi les archives des années 50-60 se sont intéressés à la situation historique de la Palestine(création de la Jordanie, d’Israël, les réfugiés palestiniens), à la guerre du Vietnam, à la vie sociale ( remous dans le monde rural), à la vulgarisation de la télévision, à la démocratisation de l’enseignement…
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En passant par l'école
Certains articles avaient une connotation purement locale comme cette promotion du cours ménager, post-certificat d’études, à l’école Saint Joseph en février 1951. Une formation dans l'air du temps à cette époque!
« Madame B... après un long séjour en Amérique est de retour à Scaër, son pays natal. Quelle n'est pas sa surprise d'entendre parler du cours ménager de Saint-Joseph, ouvert quelque temps après son départ. Aussi s'empresse-t-elle, le jour de l'exposition des travaux des élèves, de venir rendre visite à son ancienne école.
Elle est émerveillée en entrant dans la salle par les nombreux travaux si soignés et marqués d'un goût si parfait. Les légères parures, les frais chemisiers, les robes, les jupes, etc.… suscitent son admiration. Mais parmi tous ces ouvrages ce sont les jolies petites robes et barboteuses à smocks qui attirent surtout son attention. Elle s'arrête aussi aux raccommodages, remmaillages, stoppages si durs à réussir, mais qui dissimulent *i heureusement les infortunés accrocs ! Que dire des albums ? vraies réalisations artistiques et pratiques où les différents points- de couture et de garniture sont catalogués par chaque élève.
Voulant satisfaire sa curiosité, elle s'adresse à quelques élèves- qui se trouvent là.
- Pardon. Mesdemoiselles, tout votre temps se passe-t-il donc à faire de la couture ?
- Oh non. Madame, à peu près la moitié de notre journée est consacrée à divers cours théoriques et pratiques : Instruction religieuse, français, comptabilité ménagère, hygiène et puériculture, alimentation, économie domestique, jardinage, repassage, éducation familiale, législation familiale et sociale ; ces cours nous semblent parfois bien arides, mais nous en comprenons la nécessité, surtout à l'heure actuelle.
- Quelle bonne préparation à votre vie future, vous serez plus tard de fameuses maîtresses de maison !...
- C'est le but que nous poursuivons avec l'aide efficace de nos dévouées professeurs qui nous enseignent aussi la politesse et le savoir-vivre… ».
140 baptêmes en 1957
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En 1957, Il y eut à Scaër : 140 baptêmes, 84 mariages religieux et 82 enterrements. Si aujourd’hui la majorité des avis d’obsèques concernent les octogénaires et nonagénaires, ces derniers ne représentaient que le quart des décès à cette époque : « 20 personnes, 6 hommes et 14 femmes, ont atteint l'âge de 80 ans ou davantage. Voici leurs noms :Henri Kervéant, de Cleumerrien, 84 ans; Marie-Anne Douenne, de la Gare, '83 ans; Marguerite Jamet, de Crémenet, 86 ans; Marie-Anne Le Goff, de Saint-Jean, 81 ans; Marie-Corentine Salaun, de Tymoter-Vihan, 84 ans; Marie-Jeanne Kenhervé, de Toyal, 89 ans; Jean Jézéquel, de la Gare, 87 ans; Marie-Jeanne Ollivier, de Tréouzal, 94 ans; Rosine Hascoët, du Bourg, 81 ans,; Mme Le Bihan, née Sinquin, de Goarem-Vraz, 90 ans; Marie-Jeanne Guernalec, de Guellac'h, 80 ans; Marie-Jeanne Jaouën, de Leign-Bérest, 87 ans; René Derrien, de Kergaouen, 88 ans; Marie Jaouën, de Créac' h -Courant, 87 ans; Joseph Monfort, du Château d'Eau, 83 ans; Mme Cadiou, de la. Croix de Mission, 91 ans; Jean Rostren, du Bourg, 82 ans; Marguerite Derrien, de Kerninon, 92 ans; Marie Le Goff, du Champ de Foire. 82 ans; Guillaume Hémon, de Kerandréau, 80 ans».
Nouvelles des absents
En janvier 1958, le Kanadig donnent des nouvelles des appelés scaërois mobilisés en Afrique du Nord.
« Aimé Solliec, de Kerdiouzet, prend contact avec la terre Algérienne. Les classes sont plutôt pénibles, si l'on veut, mais elles se terminent bientôt. Les Sénégalais ne sont pas des compagnons d'armes désagréables quand on sait les prendre, ils sont même assez rigolos.Denis Bernard fait part de sa nouvelle affectation à Béni-Saf, et offre ses bons vœux à tous ses amis Scaërois. Une carte de Guy le Bihan, de Blida, pour les vœux également : c'est le moment n'est-ce pas ?
A Martinprez, au Maroc, René Guillou, de Miné-Tréouzal, mène une vie assez tranquille dans une petite ferme. Il n'y a que le tour de garde qui coûte : 4 heures de nuit, toutes les 72 heures, surtout que les nuits sont très froides. Sa spécialité de chauffeur lui permet de rencontrer souvent les copains des environs; entre autres Félix Le Gall et Jean Tallec, de Guiscriff.
Et voici quelques adresses :Soldat Aimé Solliec, ltr G.V., S.P. 87.011, A.F.N..Soldat Denis Bernard, C.C.A.S., S.P. 86.906, AFN.Soldat Guy Le Bihan, S P. 87.474, A.F.N., etc...
L'actualité du moment
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| Juin 1964: les téléviseurs font leur entrée dans les foyers bretons Les deux dernières lignes sont plus que jamais d'actualité 60 ans plus tard! |