Haro sur les frelons asiatiques


Le frelon asiatique est devenu durant la décennie 2010 un fléau, notamment pour les apiculteurs de la région. Il a été déclaré nuisible et danger sanitaire de catégorie 1 en 2012 par le ministère de l'Agriculture. En effet, ces hyménoptères se nourrissent essentiellement d'abeilles qu'ils attrapent à l'entrée des ruches d'où un réel danger au niveau de la pollinisation dont on connaît tous la nécessité.

Un nid primaire et un nid secondaire exposé dans le hall de la mairie en 2017



Novembre 2015: une ruche à l'agonie à la Villeneuve

Un référent communal

Le frelon asiatique ne présente pas d'agressivité particulière pour l'humain sauf s'il se sent menacé. Leurs piqûres sont néanmoins dangereuses en cas de piqûres multiples, de piqûres au niveau des muqueuses et en cas d'allergies au venin des hyménoptères. Leur taille est plus petite de celle de nos frelons européens communs et ils ont la particularité d'avoir le bout des pattes jaunes. Depuis une dizaine d’années, des nids de frelons asiatiques sont recensés dans la région incitant la collectivité à s’investir dans leur destruction. En 2015, les élus de la Cocopaq décidèrent que l'intercommunalité prenait en charge la lutte contre le développement du frelon asiatique. Michel Garo devint le référent coordonnant les actions visant à limiter la prolifération des frelons asiatique.

Il faut parfois attendre la chute des feuilles pour déceler la présence des nids secondaires haut perchés

Parfois encore on les découvre au sol après une rafale de vent en automne


Des piégeurs dans tous les quartiers

En 2014 alors que le piégeage n'avait pas encore cours, il a fallu détruire 63 nids de frelons asiatiques, une centaine l'année suivante. En 2017, première année du piégeage, 23 nids ont été détruits et 3 000 reines furent capturées en 2017, 4 000 en 2018, 5 500 en 2019. En 2017, on constaté que c’était en agglomération que les nids étaient les plus nombreux : peut-être en raison de la présence limitrophe de jardins floraux ?
En 2018, 40 piégeurs reçurent un kit comprenant un bol de piégeage et une solution attractive naturelle, n'attirant pas les abeilles. Ce piège de couleur jaune a un pouvoir attractif sur les frelons et empêche la sortie des insectes capturés. La méthode à suivre est simple. Les piégeurs devront comptabiliser le nombre de frelons capturés en précisant la localisation du piège. Cela permettra d'établir des statistiques sur plusieurs années, selon le secteur de la commune. 

Remise du matériel aux  piégeurs de 2017



Les particuliers sont invités également à fabriquer leur propre piège avec simplement deux bouteilles d’eau: le mélange servant d’appât est constitué d’un tiers de sirop de fruit, un tiers de vin blanc et un tiers de bière (brune de préférence)



Michel Garo  : «  Le piégeage des reines fondatrices se fait à partir du 1er avril. Une reine engendre de 2.000 à 3.000 individus. Ce sont donc elles qu'il faut capturer pour endiguer la progression de l'espèce. D'avril à juin, les nids ont la taille d'une balle de tennis : c'est la période idéale pour piéger les fondatrices. Ces nids primaires se trouvent dans les abris de jardins, auvents, hangars, à proximité des anciens nids ou des ruchers. En cas de découverte, il convient de signaler leur présence à la mairie (tél. 02.98.59.42.10). À partir du mois de mai, les nids secondaires, plus volumineux, apparaissent dans les arbres mais aussi dans les abris de jardins ou autres bâtiments. La Cocopaq fait alors intervenir un organisme agréé pour la destruction de ces nids durant l'été. Mieux vaut donc les détruire quand ils sont de la taille d'une orange ». 

Avec un peu d'imagination, on pourrait voir une tête de chat avec deux oreilles, une bouche, un nez, un oeil dans ce joli nid primaire de frelons, placé, sous le lambris, à l'arrière de la mairie, place Victor-Hugo en 2017



En 2015, ce nid de frelons a été trouvé ... dans un nid de roitelet, à un mètre de haut, agrippé à une branche de lierre. Ces frelons ont joué les coucous en squattant un nid déjà construit.


Ces pièges sont à placer à proximité d'anciens nids, d'un tas de bois ou d'un plan d'eau et des floraisons printanières. Cette campagne d'éradication est organisée par le Groupement de défense sanitaire apicole du Finistère et L'abeille finistérienne.

Les campagnes de destruction de nids primaires limitent certes la prolifération des frelons asiatiques. Mais ils demeurent présents d'une année à l'autre car ce n'est souvent qu'à la chute des feuilles que l'on peut repérer les immenses nids secondaires à la cime des arbres...

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