Les Robin, sonneurs de cloches de père en fils



A Paris, la famille Sanson est entrée dans l’histoire pour avoir exercé la fonction de bourreau de père en fils de 1888 à 1847.A Scaër, la famille Robin a compté quatre sonneurs de cloches durant le XIXe siècle.


Louis Robin 1803


Corentin Robin 1805


Le premier fut Louis (1752-1819) originaire de Plouyé. Son fils Corentin, né à Scaër (1781-1859) lui succéda. La fonction se transmit ensuite à Louis (1808-1870) et enfin François-Louis (1841-1902). Demeurant au bourg, ils furent à maintes reprises sollicités pour être les témoins lors de la rédaction d’actes d’État-civil, une obligation légale, quand la famille n’en proposait pas. C'est dans ces registres que l'on trouve mention de leur office de sonneur de cloche, les deux derniers étant  qualifiés de " bedeau", c'est à dire un employé laïc  préposé au service matériel dans une église.

 

Louis Robin 1869. Il est aussi tisserand


François-Louis Robin 1880

 

François-Louis fit sonner les cloches de l’ancienne église de Scaër jusqu’en 1891, puis inaugura les cloches de la nouvelle église en 1892. François-Louis devait être aussi garde-champêtre : son nom est cité à propos des luttes de Scaër en 1889 dans " Mouez Kerné" écrit par Pierre Martin
A propos des courses de chevaux du lundi matin du Pardon, on peut lire « : Mais voici onze heures ! ll est temps François-Louis Robin de faire le tour du bourg avec ta baguette de tambour »

Le bedeau devait être aussi garde-champêtre


 Et pour les luttes bretonnes de l’après-midi : « Laissez François-Louis Robin, laissez vos crêpes au lait. Ce soir, à l’heure du souper vous les mangerez à votre aise. Prenez votre tambour et venez vite sur la place, car le mouton a hâte de se rendre à Stang Audren ».

Les quatre Robin sonneurs de cloches ( Généanet)

 


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