Construire son éolienne

 En juillet 2009, une vingtaine de passionnés venant de différentes régions se sont réunis à Coadigou chez Hervé et Marie pour apprendre à construire une éolienne, sous l’égide des associations « Al'terre Breiz » et « Tripalium ».
 Ce chantier se base sur le travail d’un écossais Hugh Piggott qui habite sur l'île de Scoraig. Isolé de tout réseau électrique, il s'est improvisé constructeur d'éoliennes. Excellent pédagogue, il a rendu son système d’éolienne accessible à tout bricoleur.

Au centre des pales  le rotor de l'alternateur



Une petite éolienne de 1, 20m de diamètre

Utiliser une énergie renouvelable

 Marie Egreteau, responsable d’Al’terre Breiz : «  On a d'abord réfléchi sur le problème global de l'Énergie dans une maison avant d'apprendre à faire soi-même une éolienne domestique, robuste, ayant une bonne production en vent moyen et facile à réparer ». Tripalium pour objectif de promouvoir la réduction des gaspillages énergétiques, l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables afin de réduire les inégalités, de partager plus équitablement les ressources naturelles et de mieux préserver l’environnement
Les compétences de chaque participant furent bien utiles pour cette conception intégrale : « On construit tout nous-mêmes : le mat, les supports, les pales en épicéa, les systèmes électriques, les rotors et stator, le système de régulation du vent. On utilise en partie des éléments de récupération comme des moyeux de voiture, des planches en bois, des fils de cuivre pour le bobinage de l’alternateur, d’aimants permanents. Les stagiaires apprirent à souder, à découper du bois et quelques bases d’électricité. Les parties les plus délicates furent la fabrication des pales et du stator ». 

L'atelier menuiserie fabriquait les pales

Le stator de l’alternateur est enrobé dans une résine

Un désir d'autonomie


En une semaine, le groupe avait construit une éolienne baptisée " Pétula" de 2, 40 m de diamètre qui fut montée à Coadigou sur un mat haubané de 12 m et une autre de 3,60 m qui reviendra à un stagiaire, par tirage au sort. L’éolienne de Coadigou fournit du courant triphasé 48 volts qui était transformé en courant continu pour être stocké dans des batteries d’accumulateurs : cette éolienne  correspondait bien aux souhaits des propriétaires qui ont construit une maison à ossature bois et aux murs en paille. On pourrait se raccorder au réseau en bobinant la génératrice en 220 V et en mettant un onduleur de raccordement. Dans ces démarches s’affichent investissement personnel, préservation de l’environnement, désir d’autonomie, plutôt que ”retour sur investissement”.

En juillet 2010, une autre éolienne de 3, 60 mètres de diamètre fut construite par onze stagiaires: Elle fut attribuée à l'un d'entre eux par tirage au sort. 

 Trois ateliers

Février 2013 , lors d'un 3e stage, deux autres éoliennes Piggott virent le jour. Laurent, animateur principal, gérait l'atelier mécanique  chargé de construire le mat et l'ossature à partir de métaux récupérés: " La plus grande aura un axe de roue  de fourgon et la plus petite un axe de roue de voiture ". Hervé , charpentier de formation, animait l'atelier bois pour sculpter les pales à partir de bois massif en pin Douglas. Alain   l'électricien avait la charge de l'atelier et électricité pour fabriquer la génératrice discoïde comprenant un rotor et un stator. " Le bobinage est fait à la main. Pour la petite il y a six bobines de 140 tours qui seront enrobées ensuite dans la résine". Tous les participants ont passé dans chaque atelier : " Il n'y a pas de compétition, tous collaborent, s'entraident" .
 La plus grande fut confiée à Jean-Marc, un maraîcher des Cotes d'Armor: il ne paie que le matériel soit 1300 euros. La plus petite fut tirée au sort entre les autres participants intéressés, à prix coûtant.


Pour en savoir plus cliquer sur le lien Tripalium .

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