Promouvoir une agriculture écologique et performante.


Trois thèmes sur l'évolution des pratiques agricoles

Une alternative aux herbicides

 La Cuma Scaër-Ouest, présidé par Ronan Le Bourhis, innovait en 2010 en privilégiant le désherbage mécanique des champs de maïs plutôt que par les herbicides. Elle avait investi dans une bineuse 8 rangs qui nettoie 6 mètres à chaque passage, ce qui correspond à 3 hectares à l’heure. »

Mathieu et Pascal ont été les premiers à tester la bineuse

Placée à l’avant du tracteur, ce dispositif permet de bien contrôler l’alignement de la machine et la profondeur du sarclage (5 cm) environ.  F. Le Bourhis, adhérent à la CUMA : « À l’arrière, on peut ajouter un épandeur d’engrais qui va semer un couvert végétal qui se développera après la récolte empêchant le lessivage des sols en hiver ». La bineuse passe deux fois dans chaque parcelle. Pascal, salarié de la CUMA « Ce procédé limite ou supprime l’utilisation des herbicides. On peut se contenter de traiter seulement le rang de maïs, la bineuse nettoiera entre les rangs ». Certes, l’investissement en temps est plus important si l’on passe successivement la houe, la herse étrilles et la bineuse, mais l’agriculteur achète moins d’herbicides et contribue à préserver ainsi l’environnement.
 

Concilier  les économies et les performances

En mars 2016  une quarantaine d’exploitants ou salariés agricoles, dont des élèves de Bréholou et des employés du CAT de Trévalot, ont suivi à Kermabel, une après-midi de  formation et d’échanges sur plusieurs thèmes d’actualité. à l’invitation de la CUMA Scaër-Ouest.
Des techniciens de la fédération des CUMA et de la chambre d’agriculture ont présenté une étude sur le fonctionnement des tracteurs et l’éco-conduite afin de réduire les coûts. Un autre tableau abordait les charges de mécanisation par poste afin de mieux cerner les moyens d’action pour être plus performant et d’adapter son matériel.
Autre source d’économie : diminuer les distances à parcourir via un échange de parcelles. Ainsi 70 hectares ont été échangés entre  9 exploitations. 600 mètres de talus ont été arasés mais 1510 m de clôture dont 810 m de talus ont été réalisés après  le regroupement des  parcelles. Ces regroupements  entraînent  une modification de l’assolement avec une amélioration de la rotation des cultures. Pour la majorité des producteurs de lait, le manque de surface  proche des bâtiments est un handicap qui peut être surmonté par un regroupement parcellaire. « De plus, on perd moins de temps sur la route et  il y a moins de risque d’accident de circulation ».

Les lycéens de Bréhoulou dans une parcelle d'essai de couverture végétale

 Sur la plan pratique, les visiteurs ont comparé les essais de 25 couvertures végétales implantés après la moisson comparant : moutarde, radis chinois, trèfle, tournesol…et des mélanges de ces  variétés avec  comme objectif de freiner le ruissellement et d’apporter de la matière organique. Ensuite il a été question des « techniques de cultures simplifiées », alternative au labour classique qui a pour avantage de réduire le  temps de travail et les coûts, d’améliorer l’activité biologique du sol. Mais il y a lieu de  bien broyer les résidus de récolte au préalable et de bien gérer le désherbage.

Pour travailler proprement

Du fait de la « rurbanisation », des chemins qui desservaient autrefois uniquement des champs sont utilisés de nos jours par des non-agriculteurs qui pestent parfois quand les engins agricoles sortant des champs gorgés d’eau laissent de la boue sur la chaussée. 

La caisse locale de Groupama a subventionné cet achat

En 2020, la CUMA du Minez  a donc investi  5000 euros dans une balayeuse que ses adhérents peuvent utiliser pour nettoyer la chaussée lors des chantiers de maïs, de charrois de fumier par exemple.  « Il faut montrer aux citadins et ruraux non agriculteurs que l’on est soucieux de travailler proprement ». Une volonté de partager la route qui sert à leur travail en souhaitant plus de compréhension de la part des autres usagers et une réponse exemplaire au dénigrement de la profession agricole.  Cet engin servira également à nettoyer les cours de fermes, les silos avant la récolte du maïs. 



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