La tradition de l’arbre de mai est un rite de fécondité lié au retour de la végétation ; elle consiste à planter un arbre, ou un mat qui le représente, dans le courant du mois de mai. Chaque année dans la nuit du 30 avril au 1er mai, les jeunes hommes célibataires des villages installaient des arbres (appelés les mais) devant la porte ou contre le mur du domicile des jeunes filles à marier pour les honorer.
Gaëtan de Wismes dans son ouvrage «Les Fêtes religieuses en Bretagne, coutumes légende et superstitions"(1902) évoque "La chanson de mai" recueillie par Louis Tiercelin (auteur également d'un opuscule sur Brizeux) .
« Dans un de mes séjours à Scaër, j'ai recueilli une chanson de Mai qui se chante au bourg . La fête de Mai a lieu à Scaër le soir du premier samedi de ce mois.
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Déclaration d'amour
« Au bourg de Scaër et dans les environs ce n'est pas du lilas qu' on suspend à la porte des maisons . C’est une branche de hêtre ornée de rubans . A Scaër cette cérémonie est une vraie déclaration d’amour. L’amoureux se rend en cachette, vers minuit , devant la maison de celle qu' il aime et y suspend son mai ; puis , caché dans les environs , il restera jusqu' au matin à guetter la sortie de sa douce . Celle-ci s’est levée de bonne heure et , à la dérobée , va décrocher le bouquet . Elle le casse en petits morceaux qu’elle jette çà et là, mais elle garde les rubans car elle sait de qui ils lui viennent. Le dimanche suivant, au pardon de Plaç-Kaër , les jeunes filles rendent aux garçons leur politesse et leur payent le mai, c' est-à-dire qu' elles les invitent sous la tente à boire un ou deux petits verres de doux ».