Denis Chédaleux, artiste plasticien cartoniste, originaire de Malestroit, a installé son atelier en 2017 sous les toits d’une maison de la rue Louis d’Or..
Il utilise du carton gaufré, le carton d’emballage, le « carton poubelle » selon son expression qu’il découpe délicatement à l’aide d’un cutter ou d’une paire de ciseau pour créer des œuvres originales à plus d’un titre. « C’est un matériau qui a déjà une vie, qui a fait le tour du monde peut-être … New-York, La Chine… C’est un don de la cité à qui je redonne une nouvelle et dernière vie ».
Avec du carton et de l’imagination
Il a suivi d’une formation d’étalagiste et a appris à créer des décors en papier-carton. Parallèlement il a réalisé de petits objets: cadres, miroirs et petits meubles. Il y a 20 ans, Il a construit une petite maison nomade en carton, une création éphémère qui a été exposé à Bruxelles et qui l’a incité à s’intéresser à ce matériau pour lui donner une nouvelle vie plus artistique après sa vie pratique. « J’ai continué en fabriquant beaucoup de cadres baroques aux décorations bien chargées avec des moulures, des fleurs, comme au 17e siècle ».
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Depuis, il a évolué vers des compositions plus énigmatiques : « Je fais souvent des séries sur le même thème avec des variantes. La dernière s’appelle Oraki, Oracle en breton. Au milieu, une toile de 10 cm recouverte de goudron et d’une feuille d’or 18 carats. J’ai fait cela pour Noël : la Lumière dans les ténèbres », avec un clin d’œil ésotérique ou spirituelle aux alchimistes du Moyen-Age… Ce n’est qu’un exemple d’une imagination débordante que Denis Chédaleux ne peut expliquer : «Cela vient comme cela : je ne sais pas moi-même comment » Il ne manque jamais d’idée pour créer des totems, des mécanismes en carton, des assemblages savants bien mystérieux, en s’inspirant du matériau. « Pour faire, ce sapin de Noël, je suis parti de ce carton déployé qui sert aux calage des objets fragiles dans les emballages».