Boulig Koz, paysan-musicien

 « Allons ! Monsieur Rodallec, maintenant un peu de musique, pendant que Boulic et L'Aveugle de Rosporden vont respirer ; montrez que vous avez trouvé des gens sachant jouer des petits mirlitons en cuivre aussi bien qu'au bourg de Guiscriff. Aussitôt les gars du bourg de Scaër prennent leurs instruments de musique… ». C’est la traduction du texte en breton écrit à Kerlabour en Guiscriff le 29 septembre 1889 par Pierre Martin à propos du Pardon de Scaër.  Ce passage attire l’attention sur François Boulic, un joueur de biniou très réputé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.


Carte postale, buste et médaille, Boulig-Koz est partout.


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Au concours de Quimper en 1908


Né à Ty-Chalony en Scaër en 1848, François Boulic découvre très tôt la musique répétant sans relâche les airs entendus lors des fêtes. Adolescent, il joue avec un biniou koz qui lui a été offert ; il s'adonne à sa passion, perché dans les arbres, échappant ainsi aux travaux des champs. Par la suite, il sera agriculteur à Pennanguer, en Kernével.,
Outre le Pardon de Scaër, Il se distingue au concours de Vannes en 1892 qu’il remporte avec Jérôme Le Bihan, l’aveugle de Rosporden cité plus haut. En 1895, le couple est à nouveau le meilleur du concours de Brest. En 1901, il termine second au concours de Union régionaliste bretonne à Quimperlé. Nouvelle victoire au concours de Quimper en 1908 lors de linauguration du monument aux morts de la Tour d’Auvergne 
En 1999, l’association « Les joutes de Kernével » lui a rendu hommage en organisant un trophée « Boulig-Koz ».

Source: Musik e Breizh, Dastum

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