De temps à autre, des voyageurs au parcours original traversent notre commune. Voici deux témoignages recueillis au bord de la route.
Éloge de la lenteur
La "maison qui bouge", c'est une roulotte longue de 6 mètres et large de 2,50 mètres construite par Joël Baudart. Le mardi 23 avril 2016, nous l'avons rencontré dans la côte de Kerhuon entre Tourc'h et Coadry. Les trois juments comtoises, Quita, 12 ans, Balzamine, 6 ans et Diwoal, 3 ans, (2, 4 tonnes à elles trois, comme la roulotte) avalaient l'obstacle d'un pas tranquille et régulier.
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| La "maison qui bouge" arrive à Mesnoter |
Avec sa compagne, cet ancien chauffeur routier sillonnait alors la France à petite vitesse depuis six ans à raison de 15 km par jour en moyenne:" Je prends des photos au cours de mes voyages et je les expose aux étapes. Une sorte de journal en images, que je tiens et enrichis au fil des jours… J'ai exposé à Elliant le week-end de Pâques et je me dirige vers le Faouët qu'il comptait atteindre mercredi en soirée après une étape à Miné-Rulan.
On The Road
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| Tel Stevenson, ce randonneur voyageait avec des ânes porteurs |
Rencontre insolite également en octobre 1988 que celle de ce randonneur parcourant la Bretagne accompagné de deux ânes et de plusieurs chiens, rue Capitaine près de l'ancien café Glémarec (site de la médiathèque en 2023).
"Je ne voyage pas pour aller quelque part,
mais pour voyager; je voyage pour le plaisir du voyage; car l'essentiel
est de bouger, d'éprouver d'un peu plus près les nécessités et les aléas
de la vie, de quitter le nid douillet de la
civilisation, de sentir sous ses pas le granit terrestre et, par
endroits, le tranchant du silex." écrivait Robert Stevenson un siècle plus tôt dans son " Journal de Voyage dans les Cévennes avec un âne". Une philosophie que partageait sans doute ce randonneur...
Le défi de Viviane Lerat
Viviane Lerat, 64 ans, aide –soignante retraitée, est partie de Thonon-les-Bains le 24 juin 2017 pour rejoindre à pied la pointe de Corsen, le point le plus à l'Ouest de la France. Samedi 12 août, sur la route du retour, venant de Châteauneuf du Faou, elle a fait étape dans une famille scaëroise avant de repartir dimanche vers Querrien. Elle comptait être de retour à son point de départ vers le 25 septembre, après avoir marché 2300 km. Une démarche que l'on peut apparenter à celle des marcheurs vers Saint Jacques de Compostelle et le cap Finisterre.
Elle a emprunté au maximum les petites routes et les voies vertes de Bourg en Bresse à Macon, Nevers, Charité sur Loire, Le Mans,(d'où était originaire sa grand-mère), Laval, Rennes, Carhaix jusqu'à Plouarzel. Elle est repartie de la Pointe Saint Mathieu, vers Brest puis le centre Finistère pour repasser au nord d'Angers sur le chemin du retour.
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| Viviane Lerat au pied de l'église |
Un sac à dos, des bâtons de marche nordique: elle s'encombrait du minimum et sollicitait un hébergement auprès des municipalités: "Je planifie mes étapes une dizaine de jours à l'avance, Ce n'est pas facile parfois car c'est les vacances et les petites mairies ne sont pas ouvertes tous les jours".
" C'est un défi, challenge qui s'inscrit dans le 30e anniversaire de la création de l'association Alzheimer. Je préside l'association de Haute Savoie. Mais c'est aussi un peu à titre personnel: ma mère, souffrant de la maladie d'Alzheimer, est décédée en 2016. J'avais besoin de faire le point". Au fil de son voyage, elle a rencontré les responsables des associations Alzheimer des villes et départements qu'elle traversait pour voir comment elles fonctionnaient. A Querrien, elle était attendue par Mme Pasquier qui s'est investie dans " Ti Ma Bro", le centre d'accueil Alzheimer à Querrien. "Je fais de belles rencontres humaines, des échanges très intéressants entre aidants, membres de d’autres associations engagées dans la cause Alzheimer"
Viviane Lerat notait tous les jours sur un cahier ses étapes, les rencontres, ses impressions et alimentait un blog .