Kervir . L'énergie en circuit court

Romain Mévellec,  a repris en 2015,l’exploitation agricole familiale, la SARL des Étangs de Kervir. Il a restructuré l’élevage porcin ne conservant que la partie engraissement.  Il a modernisé les bâtiments de l’élevage, construit un nouveau bâtiment pour le système d’alimentation comprenant des silos d’approvisionnement, une machine à soupe, le départ des canalisations (500 mètres) et une salle informatique pour l’automate de fabrication-distribution, contrôlable à distance via une application Internet. De plus, il a choisi la biomasse pour chauffer les bâtiments.

Une chaufferie au bois

Pour assurer de bonnes conditions de températures dans les bâtiments via des aérothermes (29°C en post-sevrage et 24°C en engraissement), l’élevage s’est équipé d’une chaufferie de 110 Kw fonctionnant au bois. Des canalisations souterraines isolées permettent également de chauffer la maison familiale située à 100 mètres. Cette chaudière est alimentée automatiquement par une vis sans fin   puisant les copeaux de bois dans un silo voisin qu’il faut recharger deux fois par mois. « Il suffit de contrôler chaque jour et de vider la cendre de temps en temps ». Une ancienne chaudière à fioul prend le relais en cas de panne.

La chaudière chauffe les porcheries  voisines et la maison distante de 100 mètres

La matière première provient des talus de la ferme

Valoriser le bois des talus

La matière première (chêne, noisetier, châtaignier, cyprès...) pousse sur les 11 km de talus de l’exploitation : « L’an passé, on a coupé 400 mètres à l’aide d’une abatteuse forestière sur chenille. Le bois a été déchiqueté et mis en sécher durant au moins six mois ; le stock actuel est suffisant pour la prochaine année. « Pour moi, c’était une contrainte d’avoir du bois sur les talus : cela prend du temps pour s’en occuper. Le chantier d’abattage et de broyage dure seulement deux jours par an. La matière première, gratuite, est suffisante pour ne reprendre les mêmes talus que tous les 20 ans. On fait des économies en supprimant le gaz et le fioul. L’installation sera amortie en 7-8 ans ... De plus, le rendement des cultures s’améliore près des talus dégagés ». L’entreprise chargée de l’abattage conserve bien entendu quelques beaux arbres sur les talus pour assurer une réserve et préserver le paysage bocager . 

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