Voyage. Le rêve australien d'Amandine Mao


 Durant un an, Amandine Mao, une jeune infirmière scaëroise,  a voyagé en Australie. Elle en est revenue le 21 février 2013.  Nous l’avions rencontrée chez ses parents  à Treuscoat .Elle nous avait livré un récit vivant de ce séjour aux antipodes, émaillé d'expressions locales.

Travailler pour voyager

 

 "L'idée m'est venue en 2006 en survolant le désert australien au retour de Nouvelle Zélande où j'avais passé des vacances juste après l'obtention de mon diplôme d'infirmière. Durant 6ans, j'ai attendu le moment propice pour le concrétiser, je voulais attendre d'être titulaire afin de  demander ainsi une disponibilité. Alors j'ai pu demander un "Working Holiday Visa", un visa-vacances-travail qui permet de voyager dans des pays étrangers tout en y travaillant. Ce visa j'en avais entendu parler quelques années auparavant par un ami qui se rendait  au Canada Il  est proposé aux jeunes de 18 à 30 ans pour différentes destinations :Argentine, Australie, Nouvelle Zélande, Japon, Corée du sud, Canada...

A Sydney
Le Koala, animal emblématique de l'Australie

Une fois sur place, je me suis renseignée pour la manière de trouver un job se faire des connaissances, ouvrir un compte en banque, organiser son trip, etc....Rapidement arrivée j'ai recherché du travail, j'ai trouvé un boulot de nanny (fille au pair) sur Sydney un boulot très répandu  chez les backpackers (routards)  qui sont aussi , barman, fruit picking ( cueilleurs de fruits), mineur dans  l'Ouest. Ceux qui veulent découvrir la campagne australienne choisissent le " woofing". En échange de 4h à 7h de travail par jour (entre 25h et 30h hebdomadaires) au sein d’une ferme familiale pratiquant l’agriculture biologique, vous êtes logé nourri blanchi. C'est ainsi que j'ai découvert la permaculture.
La vie est chère pour nous, Européens. Mieux vaut partir avec quelques économies car il y a aussi le fait que les distances sont importantes pour aller  d'un lieu à un autre. Pour se déplacer selon l'envie et le budget ; louer une voiture c'est rentable à plusieurs mais il y a aussi le bus avec la  possibilité de s'arrêter dans de nombreuses villes; je l'ai fait sur la côte Est. Et bien sûr l'avion qui est souvent le plus économique. Question logement, il y a différentes possibilités selon le budget encore une fois : colocation en ville, camping, dormir dans une voiture ou un camper-van.

De Sydney à la Tasmanie


En un an, j'ai fait le tour de l'Australie. Impossible de tout voir, c'est certain. J'ai suivi la côte est de Sydney à Cairns avec une maie: je garderai un merveilleux souvenir de Sydney car j'y ai vécu 3 mois et demi et aurais pu participer au semi-marathon de Sydney et aussi voir le feu d'artifice du nouvel an qui est impressionnant et splendide. Ensuite au nord, j'ai poussé jusqu' à Darwin où les Aborigènes sont les plus nombreux. J'ai pu rencontrer une jeune Australienne qui a vécu avec eux durant son enfance et était acceptée par la tribu. Elle a pu vivre avec eux leurs rites et coutumes. Des années plus tard, elle en parle comme de sa propre famille. J'ai pu voir des crocodiles de loin par chance. La baignade est plutôt déconseillée dans le nord entre crocodiles de mer et des méduses qui vous électrisent. Le centre du pays fut un moment magique dans mon voyage. Une longue route qui mène de Darwin à Alice Springs, une  ligne droite à l'infini, terre rouge, chaleur étouffante, kangourous bondissants sur les bas-côtés de la route ou parfois au milieu de la route à la tombée du jour. Le temps s'arrête dans ce centre rouge, et j'avoue, c'est très apaisant cette sensation. Le centre abrite encore de nombreux lieux de spiritualité pour les Aborigènes.
Dans le Sud, j'ai pu découvrir les koalas sur leur eucalyptus, leur sommeil si important serait dû au fait que les feuilles sont très difficiles à digérer. J'ai pu aussi voir les wombats dans Kangaroo Valley au Sud-Est, comme le disait une amie, ça ressemble à « une patate sur patte ». En Tasmanie j'ai pu voir  les fameux diables, des opossums, des serpents tigre, quelques belles araignées par leur taille qui effrayait mon amie Dorothée, et d'autres plus petites les « red back » mais très dangereuse. Ce n'est pas pour autant que je préfère les grandes. Une raie s'est approchée du rivage au Freycinet national park, après 6h de rando avec un sac de 15kg sur le dos. C'était une belle récompense ce spectacle.il est monnaie courante de voir kangourou, wallabies lorsque l'on campe. Au réveil ils sont souvent près de la tente à brouter de l'herbe.
Des souvenirs inoubliables

Un rêve à poursuivre


Ce voyage en Australie restera à jamais grave dans ma tête; je suis fière d'avoir été au bout de mon rêve et de m'être donné les moyens de le faire. Je rentre avec un anglais bien meilleur qu'à mon départ. Les Australiens aiment bien notre accent et envie notre cuisine et notre bon vin. Je pense que je vais être sur un petit nuage durant un moment même si la différence de température me rappelle que je suis rentrée. Durant un an j'ai eu presque du beau temps. Si l'on organise bien son voyage on peut avoir du beau temps toute l'année. Les gens sont accueillants et aident facilement le voyageur. J'ai retrouvé beaucoup de Français expatriés. Si d'autres  jeunes rêvent de l'Australie, qu'ils n'hésitent pas une seconde ! Ils découvriront  le bonheur qui s'en dégage de cette aventure".

Amandine, qui a aussi voyagé au Cameroun, espérait ensuite  poursuivre sa découverte du monde en voyageant en Amérique du Sud. "En voyageant selon ce principe (visa-vacances-travail), on se rend compte qu'il est possible de visiter des pays qu'on ne pensait jamais pouvoir atteindre ".

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