Jean-Paul Savigny, le peintre de Kernéant

Né à Pont-Aven dans une famille d'artistes dont Henri Delavallée (un des chefs de file de l'école de Pont-Aven, ami de Gauguin) et Berthe Savigny (sculpteur et peintre, céramiste chez H. B. à Quimper), Jean-Paul Savigny (1933-2001) a senti naître sa vocation de très bonne heure. Après des cours aux Beaux-Arts de Quimper sous la direction de Robert Villard, il monte à Paris et fréquente l'académie Jullian. Il a aussi appris la gravure auprès de Robert Cami. Marié à une Scaëroise, Jean-Paul Savigny installe son atelier à Kernéant à la fin des années 50. Après avoir parcouru le pays bigouden, il se consacrera à mettre en valeur la campagne de notre région. Il abandonne progressivement la peinture au couteau pour adopter un style qualifié de néo-impressionnisme et de pointillisme. Dans ses derniers tableaux, la touche était redevenue plus large, les couleurs plus fondues.

Jean-Paul Savigny dans son atelier à Kernéant
Un bouquet riche en couleur

 

Inspirations variées


Jean-Paul Savigny, outre la campagne scaëroise, a trouvé son inspiration à Pont-Aven, aux Glénan. Il a aussi ramené de nombreuses toiles de séjours en Grèce, à Venise et à Angoulême. il s'était intéressé aussi aux voiliers comme «Le Belem» ou la «Recouvrance», dans le sillage des rassemblements de Brest et Douarnenez. Durant sa longue carrière, Jean-Paul Savigny a toujours voulu renouveler son inspiration. Ses « bouquets» des années 80 sont célèbres. Il a composé aussi sur les fonds sous-marins en 98, les Nus en 99.

Le port de Pont-Aven 1987
Kernéant sous la neige, 1974

 

Des œuvres dans le monde entier


Jean-Paul Savigny a exposé dans des galeries célèbres durant 30 ans. Ses oeuvres sont disséminées dans le monde entier. Après des débuts laborieux, par son travail et son talent il s'est fait un nom : la réputation de ses oeuvres leur vaut d'être aujourd'hui bien appréciées sur le marché de l'art. Le musée du Vatican conserve de lui « Nature morte aux oeillets» et le musée de Brest «Neige à Kernéant». Tous les ans, à l'époque de Noël, il invitait les Scaérois à découvrir ses dernières créations, leur offrant ainsi en cadeau un peu du rêve lumineux qu'il faisait surgir de sa palette par ses pinceaux.

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