D'un cimetière à l'autre

Cimetière Autret 1935 » : cette plaque placée à l'entrée du cimetière actuel rappelle le nom du premier défunt qui y fut enterré lors de sa création. Auparavant, comme dans la quasi-totalité des communes bretonnes, le cimetière jouxtait l'église.

Le cimetière au début du 2Oe siècle

 

Le garde du corps du roi Charles X


Quelques cartes postales et photos du début du XXe siècle révèlent que ce cimetière occupait, au sud de l'église, une partie seulement du parking actuel. En se référant au cadastre napoléonien de 1827, on s'aperçoit qu'il y avait, à l'angle des rues de Scaër et du Presbytère, deux jardinets. Deux constructions étaient érigées dans ce cimetière à cette époque : l'une d'entre elles occupait l'emplacement de l'abri de bus. Sur une carte postale, on voit en effet un oratoire dénommé chapelle Notre-Dame-de-La-Piété. L'autre construction aurait pu être un ossuaire. Les sépultures ont été progressivement transférées durant une décennie, vers le nouveau cimetière. Mais devant le vitrail principal de l'église, il y a toujours une partie de la stèle de la tombe du vicomte Hyacinthe-Marie-Marc-Antoine de Trogoff, décédé à Restarmel en 1879. Né dans les Côtes-d'Armor, ce capitaine fit la campagne d'Espagne de 1823-1824 et fut garde du corps de Charles X.

A droite du clocher : l'oratoire
Les sculptures en calcaire du monument aux morts se sont dégradées
Le calvaire de l'ancien cimetière, édifié en 1868 et classé monument historique en 1935, est resté à sa place. Dans le mur de ce cimetière, côté est, il y avait aussi une Pietà (statue de la Vierge Marie) qui a été réinstallée à Penvern.
Carte postale du calvaire  dans l'ancien cimetière
La Piéta

Les dangers du climat breton


Le monument aux morts a été accolé à l'église dans ce cimetière, en 1922, entre deux portes. Ses sculptures en calcaire, œuvres de Camille Debert, ont mal résisté au climat breton.



Une tombe de guerre


Le cimetière actuel a aussi une référence historique : une tombe dont la stèle est ornée d'une croix de Lorraine. Y reposent trois commandos SAS, morts lors des combats de la Libération : le lieutenant Gaultier de Carville commandant la compagnie de Guiscriff, mort des suites de ses blessures après la Libération de Rosporden ; Maurice Miodon et le major Colin Ogden-Smith, tués à Querrien. Cette tombe est recensée dans la liste des « Commonwealth war graves » (tombes de guerre du Commonwealth) parce qu'y est enterré un soldat britannique.


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