Agent Renault
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Il s’est installé à son compte en 1946 dans la « cour Cadiou », à la Croix-de-Mission. Il a ensuite acheté un terrain au Poteau Vert à l’embranchement des actuelles rues Cario et Croissant pour ouvrir un garage en 1952 puis une station-service Shell. Il fut agent Renault, voitures et tracteur. Il a vendu dans les années 60, des dizaines de 4L mais aussi de nombreux tracteurs D22, D35.
Louis Floch a pris sa retraite en 1981 mais a continué à entretenir ses véhicules personnels. IL a retapé la carrosserie d’une 4L à 88 ans. Mais sa fierté, c’est la Parisienne qu’il entretient avec passion. L’intérieur est comme neuf malgré ses 76.000 km . « C’est un moteur de 800 cm3. La peinture a été refaite. Le moteur a été changé. Elle vient de Kerbrébel. Après celle-là est sortie la 4L Super. Il demeure fidèle à ce modèle puisqu’avant il roulait dans une Renault de 3 CV . « J’aime ce modèle, et puis j’ai pas les moyens d’avoir des Mercedes »
Comme à Hollywood
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La passion de la mécanique ne l’a jamais quitté puisqu’il a continué à fréquenter le garage de son voisin Philippe Bouguennec jusqu'à la fin de sa vie où il avait sa chaise attitrée, marquée « Louis Floc'h », comme à Hollywood.
A Pâques 2014, lrs de l'exposition consacrée à la guerre de 14-18, une Renault 8 CV Torpédo de 1908, symbolisant les taxis de La Marne, fut mise à l'honneur sur le parvis du centre culturel. Louis Floch était à la place du passager .Un souvenir de la Grande Guerre est resté gravé dans sa mémoire « C'était mon père qui revenait de permission avec sa capote bleue, j'avais 3 ans... Quand il a été démobilisé, il a eu le droit d'emporter son fusil Lebel et des cartouches. Le dimanche, on tirait quelques balles à la ferme de Kericuff, à Riec, au-dessus de l'Aven, du côté de Nizon... Quand j'étais petit, je n'ai pas été dans ce genre de voiture ; ma sœur, elle, avait eu le droit de faire le tour du quartier dans la voiture à Coadou, en Pont-Aven ».
Louis Floc'h se souvenait avoir réparé ce modèle de voitures dans les années 30, lorsqu'il était apprenti : « On me faisait changer les bougies... Ce qui lâchait le plus souvent sur ces voitures, c'était les arbres de transmission, les magnétos ».
Il a dû abandonner la conduite des voitures à l’âge de 96 ans suite à une fracture du col du fémur.
À presque 100 ans, il continuait à assister aux matchs d'En Avant au stade voisin de son domicile. Les Vieilles mécaniques scaëroises en avaient fait leur président d'honneur ; il participait aussi au rassemblement annuel des « Louis » de la commune. Il est décédé dans sa 102e année en mai 2016 alors qu’il était le doyen de la commune.
L'ancien bureau de Louis Floch. Sur l'écran : la station service qu'il exploitait avec son épouse |
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