Les Traban sur la tôle ondulée
« Je me souviens les Allemands aimaient la propreté, la discipline : pas de papier des dans les rues et ils respectaient votre tour dans les magasins. Les rues de la RDA étaient très larges mais que cela sentait mauvais à cause de la circulation automobile. Les Traban roulaient au mélange essence-huile et aux carrefours, elles roulaient sur de la tôle ondulée pour mélanger les deux ».
|
|
Comme la majorité des touristes de l’époque, ils se rendirent au pied du mur pour en arracher quelques fragments souvenirs « à l’aide d’un tournevis ». Aimé a ramené également un ceinturon et une chapka négocié avec un soldat russe qui « avait besoin de devises ». Il se souvient d’avoir aperçu aussi une grue non loin du Parlement mais ne savait pas que le vent de l’Histoire allait emporter le mur, symbole de la guerre froide .
Ce n’est qu’une fois revenu en France, que les deux couples apprirent par la radio la chute du mur.
La Stasi était partout
Le photographe Scaërois Gilbert Talabardon se souvient les événements qui ont marqué Berlin. A cette époque, il présentait au Faouët une exposition issue de trois autres voyages (1984 et 1986) qu'il avait faits avec d'autres collègues avant la chute du mur. " J'étais loin de me douter qu'il y aurait eu la chute du mur le lendemain de l'accrochage." Il aurait bien voulu se rendre à Berlin mais il lui fut impossible de trouver un avion en partance. Il téléphona à un journaliste radio de ses relations pour qu'il se rende sur place : il hérita ainsi de deux rouleaux de pellicules et de nombreuses photos qui avec le temps ont pris une valeur symbolique.
De ces voyages à Berlin, il se souvient d'avoir joué le rôle de passeur en faisant entrer en RDA et faire revenir à Berlin-Ouest une jeune femme cachée sous un siège de voiture. Plus cocasse, le fait de transmettre en RDA des documents de propagande. Par la suite, il a appris que la personne à qui ces documents subversifs ont été transmis était membre de la Stasi !
Retour