Scaër chez les Ch'tis


S'il est logique de trouver une rue de Scaër dans les bourgs voisins de Bannalec, Rosporden, Guiscriff, la présence d'une rue portant ce nom dans un quartier résidentiel de Libercourt, une commune voisine de l'autoroute entre Hénin-Beaumont et Lille, à 700 km des bords de l'Isole, l'est moins.

À la place d'un terril

 


Après la Libération , lors d'une grande grève dans le bassin houiller, des familles scaëroises accueillirent des enfants de mineurs de Libercourt (Pas-de-Calais). La présidence du Club des aînés de cette ville se souvient que des enfants avaient été aussi envoyés en vacances en Normandie. 
À la fermeture de la fosse 5 de Libercourt, le terril (Les Ch'tis prononcent « terri ») fut aplani et une cité résidentielle nouvelle vit le jour près du bois d'Epinoy. La municipalité de Libercourt la dénomma rue Scaër. 
 
Bernard de Witte, qui fut adjoint l'urbanisme, se souvient avoir travaillé sur le nom des rues à Libercourt. « Il me semble qu'il y a eu un jumelage entre nos deux communes à l'époque où Léon Delfosse, membre du comité central du Parti communiste, était aux affaires ». Des échanges se sont poursuivis par la suite entre la famille Clairon, de Scaër (Maurice Clairon était conseiller municipal PCF dans les années 50) et une famille de Libercourt. 
A notre connaissance, peu de riverains de cette rue  connaissent  l'origine de son nom ." On croit que c'est une rivière qui passait ici avant" témoigne l'un d'entre eux.
 
À la mairie de Scaër, on a pu voir aussi pendant longtemps, dans le bureau du maire, une lampe de mineur, vraisemblablement un cadeau-souvenir de cet accueil d'enfants de mineurs.Qu'est-elle devenue ?

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