Mélanie Postic participa à la " Mi-Carême" dès 1924. Elle fut mise à l'honneur en 1993 en défilant dans une Torpédo. En 1995, c'est dans une calèche qu'elle ouvrit le défilé en compagnie de Soaïk Meur .
Voici son témoignage recueilli en 1993
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« Ma première cavalcade, c'était en 1924. En 1923, il n'y avait que trois chars : Le char Fainéant, En revenant de Loge-Thaéron , Le bœuf gras . Celui-là, on a travaillé dessus, avec Marie-Anne Guillerm. On est les deux dernières encore vivantes à avoir participé à la première Mi-Carême où nous étions d'ailleurs les deux seules femmes. En 1924, je vendais des feuilles de chansons , comme Dolorosa . Soaïk Jégou, je crois, jouait de l'accordéon...En 26, je crois qu'on a fait Pécheur d'Islande , Le temps des cerises en 26. En 1929, je n'ai pas fait la cavalcade car j'ai accouché de Youn, mais en 1930, on a fait le Baptême de Bébé Rose . Mon fils avait un an et un mois. Il était avec sa tante , Ida, à peine plus âgée que lui.
« Je suis partie à Brest en 34, .je venais à Scaër pour les mi-carêmes. On n'était pas dans les chars, on servait au café, ici d'abord, - puis l'autre côté, là où est maintenant le « Mississipi ». Mais on y travaillait quand même, : jusqu'à la guerre, il y avait toujours un char en construction chez mon père ; En 32, on avait ouvert la salle de danse. Comme il n’y avait pas de prix pour les chars, mon père qui faisait partie du comité avait offert un franc sur chaque entrée pour donner des prix aux chars. Il y avait eu 1800 entrées donc 1800 F de prix.
Mélanie, jeune Révolutionnaire de 80 ans
Après la guerre, on a relancé la mi-carême en 46 ou 47. C’était Pierrot Burel le fakir, Louise ma sœur, Mme Nicolas et moi, on était déguisé pour vendre des feuilles que l’on trempait dans quelque chose pour lire son avenir ».
Plus, récemment, en 89, Mélanie fit partie des « Jeunes Révolutionnaires » de l’amicale des Aînés. A 80 ans, elle a parcouru le circuit de la Cavalcade à pied ! En 91, où on l'a vue en « Jeune du Far-West », au bras de Tin Derrien. En 93, pour le 70è anniversaire de la Cavalcade, le comité lui rendait hommage , elle ouvrait la fête, assise dans une Citroën Torpédo. En 95, accompagnée de Soaïk Meur, elle présidait à nouveau le défilé: « Il vaut mieux que je sois dans le défilé car, comme il y a toujours du monde devant ma fenêtre ce jour-là, je ne vois rien de chez moi ».
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