Ça va brader

Le vide-greniers organisé depuis le début de ce siècle le premier samedi du mois d'août par le groupement des artisans et commerçants scaërois est devenu un rendez-vous estival incontournable pour les collectionneurs, les promeneurs et les estivants. Plus de 150 exposants, particuliers et professionnels, déballent rue Jean-Jaurès et près de la mairie.

Flânerie sous le soleil
Casque colonial de rigueur


Les collectionneurs à la recherche de la bonne affaire sont aux aguets de bonne heure pour dénicher qui une pendule en marbre, qui des verres bistrot, une soupière en faïence avec des motifs floraux, un livre rare, un arrosoir en fer, un disque des Chaussettes Noires, des timbres, des pièces de monnaies, L’œil inquisiteur repère même des poignées de cercueil et un crocodile empaillé! Les passionnés, qui traquent la carte postale, l'appareil photo, la lampe à pétrole qui enrichira leur collection.
Avec un peu de persévérance, le connaisseur rapportera la petite table d'appoint dont il rêvait depuis longtemps :  « Madame, vous faites une bonne affaire, mais il faut faire vite car un autre client m'a promis de repasser dans cinq minutes ! » Vendeur et acheteur savent qu'il n'en est rien. Mais cela fait partie du jeu.

Bric-à-brac hétéroclite 


Au fil de la promenade, on rencontre des adolescents et des enfants qui ont « rangé leur chambre et vidé le grenier », proposant une paire de chaussures de foot, des Lego, des albums du Club des Cinq, une collection de poupées Barbie, des jeux encore dans leur emballage neuf... pour se faire un peu d'argent de poche.
Les " Rikou" trouvent parfois preneur

Bien des objets proposés sont l'expression d'un art populaire, les témoins d'une époque ou d'une histoire personnelle. Des curieux à l'esprit chagrin qui déambulaient sans objectif précis se demandaient comment on pouvait présenter un tel bric-à-brac : « Il n'y a que des rikou, des bricoles bonnes pour la déchèterie ». Souvent, ces objets connaissent pourtant une seconde vie : ainsi ces vélos d'enfants qui seront mis à disposition des vacanciers au camping. On y trouve de tout: meubles, vaisselle et vêtements en grande quantité, mais aussi des outils d'autrefois, des disques 33 tours des années 50, du matériel électronique... Bref, tout ce que l'on peut garder dans un grenier, une cave, un atelier jusqu'au jour où, lucide, on décide s'en débarrasser avec l'espoir d'en tirer quelque profit. La même démarche de profit  anime certains  promeneurs et les chalands qui, eux, souhaitent tirer les prix vers le bas.
Certains se promènent sans but précis, amusés par l'ambiance, mais se laissent  parfois  tenter par un tableau kitch qui fera effet dans son entrée.

Souvenirs, souvenirs...
En  direct de Moscou


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