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| L'ancienne église de Scaër et son clocher |
Au siècle passé et jusqu’à la Grande Guerre, les fêtes patronales se déroulaient en septembre, après la moisson. En 1889, Pierre Martin écrivait ceci «la moisson a été chaude, le seigle et l’avoine sont ramassé partout avant la Saint-Alain ; les fléaux sont suspendus en attendant la récolte de blé noir. Il y aura par conséquent du monde de toute la région au Pardon de Scaër ». L’église actuelle n’avait alors qu’une quinzaine d’années.
De Style néo-roman, elle remplaçait une autre église romane du début du XIIe/XIIIe siècle. Le conseil de fabrique , chargé d'administrer l'église, décida de conserver l'ancien clocher construit en 1789 jusqu'à ce que les ressources permettent d'en construire un nouveau
"afin que le service des cloches ne soit pas interrompu ".
Le livre des comptes de la Paroisse de 1889 fait état dans les recettes de «dons pour la flèche ». Mais les Scaërois attendirent leur nouveau clocher jusqu'en 1891. Sa construction coûta 10.219 F de l’époque selon le
livre des comptes de fabrique. Pendant quelques mois, Scaër
s’enorgueillit de posséder deux clochers : une photographie de l’époque
atteste cette réalité..
Un clocher indépendant
Construit en 1789, l'ancien clocher était indépendant de l'église romane et ne reposait pas sur le pignon, si bien que on avait pu déconstruire l'église sans toucher au clocher. Cette particularité est bien visible sur la lithographie ci-dessous datée du milieu du XIXe siècle.
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| Le clocher était indépendant de l'église |
Ce conseil
de fabrique, lors de sa délibération du 18 octobre 1891 vota la
démolition en mettant en avant les arguments suivants : « Non seulement
l'ancien clocher est devenu désormais inutile, mais en outre, il gêne la
circulation autour de la nouvelle église ; la distance entre les deux
constructions n'est que de 2,20 m et masque en partie le tout récent
édifice. De plus, ces deux clochers, presque juxtaposés, n'ont entre eux
aucune proportion et diffèrent de hauteur et de style ». Le conseil
municipal de Scaër, lors de sa délibération du 8 novembre 1891, vota
l'aliénation de la flèche au profit de M. Le Naour,
entrepreneur-appareilleur de Quimper, pour 1.500 F de l'époque,
(estimation actuelle : 580.000 €).
En 1892, on installa les 4 cloches pour un montant de 9.040 F, y compris le «beffroi », c’est à dire l’empoutrement soutenant ces cloches. Ces travaux furent financés en partie par la vente de l’ancien clocher,
En 1893,le sommet de l'ancien clocher de Scaër fut remontée sur la tour de l'église de Guiscriff.
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| L'ancien clocher de Scaër a été remonté à Guiscriff |
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| Les deux clochers de Scaër |
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| La partie supérieure est à Guiscriff. Qu'est devenu la base ? |
Z’avez pas l’heure ?
Une première horloge mécanique fut installée en 1895, la tourelle qui flanque le clocher côté rue J Jaurès, servait à loger le contrepoids. Nous n’avons pas pu savoir quand cette horloge fut électrifiée Le carillon de 4 cloches retentit lors des fêtes et cérémonies. En 1931, La cloche Jacqueline-Henriette a remplacé « Marie-Renée » qui était fêlée. En 1935, « Césarie », 912 kg, fondue à Villedieu-les –Poêles fut hissée au sommet de la tour. Au-dessus du porche, un puits logé dans la maçonnerie de cette tour permet d’atteindre la chambre des cloches à 25 mètres.
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