Depuis octobre 2010, la commune a engagé une nouvelle garde-champêtre. Elle a la charge de gestion de l'accueil des gens du voyage, du marché hebdomadaire, des problèmes de voisinage; police administrative des débits de boissons, surveillance du cimetière et police funéraire... Elle participe également à des actions de prévention et d'information des administrés. Des fonctions quelque peu différentes de ses prédécesseurs, notamment de Jean Belleguic, dont nous avons retrouvé la délibération du conseil municipal de 1927, portant sur son recrutement et l'avis de nomination en 1928.
Messager de la commune
Joseph Croissant ayant dû cesser ses fonctions de garde-champêtre pour raison médicale, le 30 novembre 1927, la commune choisit comme successeur Jean Belleguic, âgé de 30 ans, estimant qu'il avait les «aptitudes physiques et l'instruction suffisante». La fonction devait être convoitée puisqu'il avait quinze concurrents. Le «sieur Jean Belleguic» devint donc garde-champêtre ainsi que «messager de la commune, tambour-afficheur communal, fossoyeur et remonteur d'horloge». Il prêta serment devant le juge de paix du canton et occupa ses fonctions durant une trentaine d'années.
Jean Belleguic, tambour afficheur communal |
Sur le muret devant l'église
Derrière le monument, les marches pour monter sur le muret |
Ainsi donc, Jean Belleguic devait remonter les poids de l'horloge de l'église qui étaient logés dans la tourelle accolée au clocher, côté rue Jean-Jaurès. «Avis à la population»: après quelques roulements de tambour, le «Messager de la commune» se postait sur le muret dominant la fontaine publique de l'actuelle rue Jean-Jaurès, comme en témoigne une photo prise dans les années 30. Les trois marbres montant vers cette tribune sont toujours visibles aujourd'hui. Il annonçait les nouvelles, chaque dimanche, après chacun des trois offices: informations municipales, les avis de vente aux enchères, les échos de la vie locale mais aussi les annonces de chantiers agricoles pour lesquels les agriculteurs recherchaient de la main-d’œuvre. Homme à tout faire de la commune, il assura aussi la surveillance du captage d'eau et de la décharge publique, la perception du droit de place sur le champ de foire, le stationnement des forains... Jean Belleguic reçut la médaille d'honneur en 1950 en tant que «tambour-afficheur communal».
Les marches sont toujours présentes derrière ce muret |