En 1977, nous avions recueilli les témoignages de quelques anciens combattants de 14-18 quant au
jour de l’armistice. Pour l’histoire , en voici quelques extraits.
M Guillaume Floch se trouvait à Lunéville près de la ligne Maginot, dans la DCA : « J’étais de garde à l’entrée du fort et c’est la radio du poste qui annonça à 5 h du matin la fin des combats. L’après-midi, la troupe eut quartier libre : les chants et les danses emplirent les cabarets de la région.
Yvon Boédec fut fait prisonnier en 1915. C’est t dans un camp à Glensen ,en Allemagne , qu’il appris la nouvelle : « Les soldats allemands semblaient aussi heureux de la fin du conflit que les prisonniers français ».
Le maître ouvrier (caporal) Louis Penn, blessé à l’ypérite au Chemins des Dames était en convalescence chez lui : « A l’annonce de l’armistice, tout le monde cessa son travail. On se retrouvait de ferme en ferme pour trinquer ».
Louis Penn, à gauche et Charles Le Fur, à droite |
Charles Le Fur, de Loge-Brout, mobilisé en avril 1918, était chez lui en permission. » C’est dans l’après-midi que l’on a appris la nouvelle par un soldat venant en permission. On a fait sonner les cloches de l’église et de toutes les chapelles ». M. Le Fur fêtera le 11 novembre 1919 à Aix La Chapelle : « les troupes d’occupation surveillaient les prisonniers. Pour marquer la victoire, il y a eu un défilé devant l’état-major ».
L’adjudant René Carer, du 65e régiment d’infanterie, avait 28 ans à l’époque. Il se trouvait le 11 novembre dans les Ardennes. Blessé en août, c’est à l’hôpital qu’il a appris que « c’était fini… A 11 h, la nouvelle fut confirmée et chacun s’empressa d’aller quérir son quart de pinard supplémentaire. M. Carer n’est rentrée à Scaër qu’en 1919 après 5 ans et un jour sur les champs de bataille. A la Libération de Scaër en 1944, René Carer sera le Président de la Délégation Spéciale de Septembre 1944 à Mai 1945.
René Carer |