Les Kommandos étaient des troupes d’unités mobiles composées de soldats de la Wehrmacht. L’objectif des Kommandos allemands était simple: anéantir la Résistance. Le Kommando de Landerneau créé le 17 avril 1944 auprès de la 343ième Division d’Infanterie. Il ne s’agissait donc pas de la police de sureté/sécurité ou de la Gestapo, mais d’une unité de soldats de la Wehrmacht. mais le Kommando prêtait assistance aux autres services de police allemand
L’unité comprenait une trentaine de personne associe soldats Allemands, nationalistes bretons, agents retournés et complices. Les agents coopéraient pour des raisons idéologiques, pécuniaires et sécuritaires. L’unité luttait de façon acharnée à l’encontre de la Résistance. Elle disposait de ses propres moyens moyens et indicateurs, mais collaborait un également avec différents services allemands.
![]() |
Cérémonie commémorative à Kernabat avec un défilé d'anciens maquisards devant la stèle. Peut-être l'inauguration du monument en 1949/50 ? |
![]() |
Une autre vue de la cérémonie. A droite, la croix de Lorraine |
80 ans après la fin du second conflit mondial, les archives attestent de la présence de deux membres du Kommando de Landerneau, André Geffroy et Hervé Botros, combattant contre les Résistants les 14-15 juillet 1944 à Kernabat après le parachutage dans le secteur de Kervir.
L'affaire de Scaër
Découvrez ci-dessous deux dépositions recueillies deux mois après les faits
![]() |
Déposition du sergent Friedrich HORCH , interprète, chef du personnel pour l'administration du Kommando de Landerneau, le 29 septembre 1944 |
Soldats russes, uniforme allemand
De ces archives brutes, Louis Blaudy (Le Kommando de Landerneau 17 avril-6 août 1944. Sciences de l’Homme et Société. 2023. Dumas-04259736) a rédigé une synthèse plus explicite.
"Le 15 juillet 1944 se déroule l’opération de Scaër, grâce aux indications de Cavalloc. Un important lieu de parachutage se trouve au village de Coadry, à trois kilomètres de Scaër. Herbert Schaad dresse un rapport au lieutenant Krüger, les deux hommes contactent Alberts, chef du second bureau de l’unité . Quelques jours après, le Kommando se prépare à une opération commune avec les hommes du lieutenant-colonel Heidh, chargé de la répression dans le Finistère . Initialement, l’unité dispose d’une liste de résistants à interpeller, mais ils sont introuvables . Lors du retour au point de contrôle du Kommando, situé à proximité du bourg de Scaër, l’unité rencontre un homme porteur d’un parachute . Le résistant est arrêté et interrogé, puis accepte de coopérer en amenant l’unité sur les lieux du parachutage . Une fois sur place, les agents découvrent des caisses vides, ainsi que des traces de charrettes. Ces dernières permettent à l’unité de découvrir un dépôt d’armes dissimulé dans un champ. C’est à ce moment que l’unité s’aperçoit de la présence d’hommes en reconnaissance . Les résistants du maquis ouvrent le feu et les agents du Kommando répondent. L’unité dispose du soutien de 300 soldats russes pour vaincre cette attaque . Ce sont environ 5 tonnes d’armes qui sont récupérées par l’unité. Cette opération permet aux agents de l’unité d’améliorer leur équipement. Par exemple, Jean Corre souligne que Botros a échangé sa mitraillette pour un fusil " .
Jean-Marie Cavalloc est un indicateur, Le sergent Herbert Schaad : un responsable allemand du Kommando. 300 soldats russes: des volontaires ou des enrôlés de force combattant avec l'uniforme allemand( armée Vlassov) .
*************