Ciboulette et Cerfeuil


Au mois d'aout 2006, dans un champ de Leign-Véon, une curieuse machine longue de 10 mètres s’ébranle vers 22 heures. Jusqu’à 8 heures le lendemain, elle va cueillir délicatement les brins de ciboulette sur une parcelle de quatre hectares.


Un produit aromatique nécessitant des conditions de récolte pointilleuses



La ciboulette se cueille de nuit


L’engin surprend de prime abord  :  trois roues identiques sur chaque flanc, de long bras à l’avant, une plate-forme au centre, une trémie à l’arrière. La ciboulette se cultive en planches de 4 rangs. La machine se met parfaitement à l’horizontale, grâce à des vérins, pour une coupe régulière. Les brins de ciboulette sont sectionnés puis délicatement saisi  entre deux bandes caoutchoutés qui agissent comme des pinces. Ils sont déposés sur un tapis roulant. Deux personnes enlèvent au passage les autres végétaux indésirables. « Cela sent comme l’oignon frais et cela fait aussi pleurer les yeux » précise Roger, l’agriculteur qui exploite pour le compte de Coopagri des plantes aromatiques  :  ciboulette et cerfeuil.
La ciboulette est ensuite hachée en petits tronçons de quelques millimètres «comme dans le fromage aux fines herbes » avant de retomber dans une trémie. Quand celle-ci est pleine, elle est déversée avec précaution dans des bacs en plastique palettisables. Ces bacs finiront la nuit dans une remorque réfrigérée à 5°C. Au matin, la ciboulette prendra la direction d’une usine du Nord-Finistère pour y être conditionnée.  Le travail de nuit s’explique par la volonté de fournir un produit aromatique de bonne qualité et éviter les problèmes bactériologiques.

 

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